le statut de la première dame, un sujet qui fait débat
Depuis le début de la Ve République, quand les Français élisent un président, ils élisent une première dame. La plupart du temps, cette dernière vit dans l’ombre de son mari, sans jamais faire de remue-ménage. Mais depuis la fin des années 90, avec les premières révélations sur la vie privée des Chirac, le statut des épouses des présidents a pris une nouvelle dimension.

julie gayet pose en compagnie de quelques admirateurs © closer
Février 2015. Closer sort un nouveau rebondissement dans l’affaire Hollande-Gayet. Le journal publie des photos de l’actrice qui sort Philae, la chienne de l’Élysée, qui dîne au café d’Alma et qui monte en voiture pour se rendre à Rennes au tournage de son film, Taulardes. Mais il y a un hic ! Cette dernière est constamment accompagnée d’un garde du corps, fonctionnaire, le même qui lui apportait les croissants rue du Cirque un an plus tôt. Depuis les révélations de janvier 2014, le bodyguard suit les moindres gestes de l'actrice. « Pour bénéficier d’une telle protection, la demande doit émaner soit d’une unité spéciale (l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste, l’UCLAT), soit de la tête de l’État », peut-on lire dans les colonnes du journal people. Et la question que se pose l’hebdomadaire est : le trajet aller-retour vers la Bretagne « a-t-il été rémunéré par des fonds publics » ? Et si oui, Julie Gayet a-t-elle aujourd’hui le statut de première dame de France ?
Être la compagne du chef de l’État représente un vrai budget : un staff, un bureau, des moyens, etc. Néanmoins, lors de la création du terme de « première dame », jamais on n’aurait imaginé une situation aussi compliquée, d’une compagne non officielle et d’un président aussi longtemps célibataire. Après le séisme Gayet de 2014, un Français sur deux souhaitait que la femme du locataire de l’Élysée n’ait ni rôle, ni statut, ni moyen de la République. L’ex-épouse de Nicolas Sarkozy, Cécilia Attias, qui vit désormais aux États-Unis, se dit favorable à la création d’un statut spécifique, à l’instar de la « first lady ». De son côté, Bernadette Chirac, plaide pour le maintien de la situation actuelle. « Il faut un secrétariat tout de même, mais le statut, c’est ridicule. C’est le président qui est élu », explique-t-elle dans Le Parisien. Statut ou non, pour Julie Gayet, la question ne se pose plus. Le metteur en scène, Bertrand Murat, présente la comédienne dans Le Monde comme « une femme indépendante », et « pas candidate au poste de première dame ». Pour Laurence Pieau, rédactrice en chef de Closer, il est « compliqué que l’existence du statut ne soit pas reconnu officiellement ». Quoi qu’il en soit, tant que le flou persistera sur ce statut et sur les fonds alloués à la productrice-actrice, il semble bien que les médias n’arrêteront pas de creuser.
Enregistrement :
Laurence Pieau, directrice de la rédaction de Closer, évoque l'enjeu de la protection de Julie Gayet.
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